Les buches électroniques et les yaourts à 0%

Bonjour et bienvenue à tous !

Il y a très longtemps, à l'époque où les bateaux se déplaçaient sur la mer avec des boussoles et des sextants, il était difficile de connaître précisément sa position. Tous les midis (il fallait donc des horloges relativement précises), le capitaine notait la position du soleil à son zénith. On sait que l'angle que forme le soleil à son zénith avec l'horizon, le 21 mars, donne précisément la latitude. Plus facilement, on repère l'étoile polaire (la queue de la Petite Ourse), et son angle avec l'horizon donne toujours la latitude, quelque soit la date.
Bon avec ça, on sait à quel hauteur on est sur la carte. Mais quelle largeur ? comment connaître sa longitude ?

Régulièrement, pour connaître sa vitesse, on laissait traîner une buche au bout d'une corde à noeuds. On mesure avec un sablier combien de nœuds défilent pendant une unité de temps. On a donc sa vitesse en nœuds par minute ou par heure. On sait combien de temps on a voyagé à telle vitesse, on sait donc la vitesse parcourue. En connaissant la latitude, la distance parcourue et le point de départ, avec un compas, on trace sur la carte sa position actuelle.

Le capitaine notait dans son journal toutes ces informations. "Buche" se dit en anglais "log". On avait un "Captain's log journal" ou "Journal des buches du Capitaine" qui est devenu plus tard "Captain's log" ce qu'on peut toujours entendre dans "Star trek" à chaque fois que le capitaine raconte ce qui se passe.
Petit à petit, un "log" est devenu un journal de bord, pour tout, y compris ce qui n'avait aucun rapport avec la navigation.

Avec l'apparition d'internet, on a écrit des Web log, qui s'est raccourci en 'blog.

Je suis un peu nostalgique (et un peu l'âme d'un marin aventurier) à l'idée que je vais tenir un journal de bord après avoir à chaque fois noté la position des étoiles et la vitesse de mes buches électroniques dans le courant de la vie, pour savoir où je suis et où je vais. 


Tout ce qui sera inscrit ici sera comme un yaourt à 0% : les morceaux de fruits sont vrais mais l'environnement dans lequel ils baignent est complètement artificiel.
Je vais donc vous relatez des bouts de réalité enrobés dans de la fiction. Les noms et les lieux seront modifiés pour conserver un certain anonymat.

J'espère que mes histoires vous feront plaisir.